En plus de fournir 50 000 repas par année aux plus démunis, le Café Rencontre du Centre-Ville contribue à changer la trajectoire de pauvreté des adolescents des quartiers centraux.

Conscients de l’importance de la diplomation dans notre société et face au taux de décrochage scolaire grandissant (30 %), les employés du Café ont eu l’idée d’ouvrir un service d’aide aux devoirs afin de donner de l’espoir aux jeunes. Ainsi, depuis maintenant 10 ans, le Projet 180 soutient les élèves de la 6e primaire et du secondaire de la basse-ville de Québec, en particulier des quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur.

Laissez-nous vous présenter Amélia Bordeleau, coordonnatrice du Projet 180

Amélia Bordeleau est coordonnatrice du Projet 180 au Café Rencontre du Centre-Ville. Étudiante à la Maitrise en mathématique profil éducation, elle s’est profondément liée aux jeunes au cours d’un stage d’étude réalisé il y a deux ans, au point d’accepter le rôle de coordonnatrice du projet.

Le Projet 180 est concret et porteur. Chaque soir de la semaine, Amélia a à cœur d’offrir à ces élèves un lieu calme et sécuritaire, une collation, des ordinateurs avec une connexion internet facilitant leurs recherches et du matériel scolaire.

Au-delà des ressources matérielles, Amélia offre un accueil exempt de jugement afin de développer avec les jeunes et leurs parents quand c’est possible, une relation fondée sur la confiance.

« Plusieurs parents de ces jeunes n’ont simplement pas les ressources. Ils ne maîtrisent pas le français, sont en situation de grande pauvreté, ou sont absents parce qu’ils doivent subvenir aux besoins des enfants. Nous sommes là pour que ces jeunes réussissent à obtenir un diplôme et avoir l’opportunité de se sortir de la pauvreté.

Les jeunes sont tellement attachants et motivés. À cet âge, entre 11 et 15 ans, tout est possible. Ils sont très souples et encore assez flexibles pour adopter de bonnes habitudes de vie. Ils ont besoin de l’attention et de l’encadrement d’adultes qui leurs font connaître différentes options. Ici, il y a plusieurs bénévoles de différents milieux qui offrent des modèles variés auxquels les jeunes peuvent s’identifier. On n’agit pas seulement sur les aspects académiques, nous les accompagnons pour qu’ils développent leur estime d’eux-mêmes. »

D’ailleurs, une fois par mois, les adolescents qui fréquentent le Projet 180 ont l’opportunité d’animer des activités de robotique pour les enfants de la première à la cinquième année du primaire de la Maison des enfants. À leur tour, ils vivent l’expérience valorisante d’être un modèle positif en offrant de l’aide à son prochain.

« Je passe beaucoup de temps ici parce que je suis convaincue de faire une différence dans la vie de ces jeunes. J’ai recruté mon amoureux Nicolas, étudiant en Kinésiologie, afin d’en faire un des 10 bénévoles permanents qui assurent un soutien académique à une trentaine de jeunes en situation de vulnérabilité. On développe un projet pour encourager les saines habitudes de vie, intégrer le sport et la saine alimentation à nos activités. C’est difficile de quitter le local parce que les jeunes ne veulent pas partir. Ils sont bien ici! »