Le rôle du milieu communautaire est essentiel pour accompagner les demandeurs et demandeuses d’asile dans leur intégration. Ces personnes peuvent faire face à plusieurs défis, qui les rendent plus vulnérables, notamment dans l’accès aux services, au logement, à l’emploi, à l’éducation et à la santé.

Centraide Québec et Chaudière-Appalaches voit l’octroi de montants via le fonds d’urgence pour les demandeurs d’asile comme une importante reconnaissance de la place incontestable des organismes communautaires dans l’accueil des personnes demandeuses d’asile en dehors du Grand Montréal.

Qu’est-ce que le fonds d’urgence pour les demandeurs d’asile? 

Le soutien financier d’urgence annoncé vise à aider les organismes communautaires les plus actifs auprès des personnes demandeuses d’asile en situation de précarité. Ce fonds leur permet de poursuivre leur action dans un contexte où les besoins sont accrus. Il s’agit d’une réponse à une situation exceptionnelle qui nécessite de donner rapidement aux organismes les moyens d’aider les personnes qui en ont besoin. 

Quel est le montant du Fonds d’urgence pour les demandeurs d’asile opéré par les Centraide? 

C’est un fonds d’urgence de 5,4 M$ provenant du Gouvernement du Québec (ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale [4 000 000 $] et ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration [665 000 $]), de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches (150 000 $) et de Centraide du Grand Montréal (650 000 $). 

Cette mesure d’urgence constitue un geste pour apaiser la situation de crise actuelle dans les organismes communautaires en bonifiant notamment le soutien à la mission.  

Qui est admissible pour recevoir le soutien financier? 

Les organismes communautaires admissibles à ce soutien financier d’urgence doivent être :  

  • soutenus par le gouvernement du Québec ;  
  • significativement actifs auprès des demandeurs d’asile en situation de précarité ;  
  • situés dans les régions de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches, de l’Estrie, de Laval, de la Montérégie, de Montréal et de l’Outaouais ;
  • dans une situation de crise, en raison de la croissance des besoins des personnes en situation de vulnérabilité, entraînant des conséquences sur leur capacité d’offrir des services et un accompagnement de qualité à leurs clientèles.  

Cette mesure doit permettre de répondre aux besoins immédiats suivants :  

  • Aide alimentaire
  • Aide matérielle  
  • Aide vestimentaire  
  • Hébergement et logement  
  • Soutien à la famille
  • Soutien dans les démarches liées à la demande d’asile fait par les organismes communautaires

Est-ce qu’il y a un appel à projets pour recevoir un soutien de ce fonds d’urgence? 

Non. Considérant l’urgence de la situation, la mesure n’est pas mise en œuvre par l’entremise d’un appel à projets. Cette approche aurait entraîné des délais considérables et n’aurait pas permis d’apporter l’aide rapidement sur le terrain. 

Qui sont les organismes communautaires ciblés par le fonds d’urgence? 

Pour répondre à ce contexte d’urgence, des organismes communautaires clés dans le soutien aux demandeurs et demandeuses d’asile ont été ciblés par les ministères concernés et priorisés avec la collaboration de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) et d’autres acteurs du milieu pour offrir une aide d’urgence rapide qui aura de l’impact auprès des personnes demandeuses d’asile.

L’aide octroyée aux organismes communautaires est suffisamment significative pour donner un souffle aux organismes en situation de crise et permettre qu’ils aient un impact véritable pour les demandeurs et demandeuses d’asile en situation de précarité. Le nombre d’organismes soutenu est donc limité. Il n’y a pas de répartition ciblée des investissements, toutefois, il y a eu un effort d’équité pour tenir compte des territoires plus touchés par l’enjeu.