Le bénévolat : une valeur familiale

Le bénévolat fait partie intégrante de la vie de Louis Aubé. Suivant les traces de son père, il s’implique pour notre organisation depuis plus de cinq ans. Le président de Services Immobé donne de son temps au CARO, le Comité d’analyse et de relations avec les organismes de Centraide. Rencontre avec un homme d’affaires qui a le cœur sur la main.

« Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours eu le sentiment profond qu’il faut qu’il y ait une place pour tout le monde sur la terre. Mon père avait cette philosophie et c’est ce que j’ai intégré dans ma vie. »

Son père s’est toujours fait un devoir d’aider son prochain. Il était d’ailleurs très impliqué au sein de la campagne Centraide du gouvernement fédéral, où il travaillait. À sa retraite, il a même créé Les aînés solidaires, un groupe de retraité·e·s qui donnaient un coup de main aux organismes soutenus par Centraide.

« Je voyais aller mon père, et je me disais toujours, c’est tellement beau ce qu’il fait, il faut que je m’implique moi aussi. »

L’exemple de la famille Dallaire 

Louis Aubé a passé sa tendre enfance et la majeure partie de sa carrière auprès de la famille de Jules Dallaire. « Je suis ami avec Michel Dallaire depuis que je suis tout petit. Son père nous disait : “les petits gars, on a été chanceux dans la vie, il faut redonner aux autres.” »

C’est ainsi qu’il a commencé à être donateur pour Centraide alors qu’il est à l’emploi du Groupe Dallaire. En 2015, il fait la rencontre de Bruno Marchand, ancien PDG de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches.

« Quand j’ai rencontré Bruno, je lui ai dit que je voulais absolument m’impliquer pour Centraide. Comme la sollicitation n’est pas ma meilleure branche, il m’a proposé le CARO. »

Le coup de foudre est instantané. « Je suis tombé en amour avec le CARO il y a cinq ans. » Chaque année, les bénévoles du CARO s’assurent que les organismes qui reçoivent le sceau Centraide ont une bonne gouvernance, qu’ils sont en bonne santé financière, qu’ils sont ancrés dans leur communauté et qu’ils ont un impact social réel.

Son implication pour le Comité d’analyse et de relations avec les organismes de Centraide le comble de bonheur. « J’aime la façon dont ce comité formé de plus de 70 bénévoles est structuré, avec des gens de tous les horizons qui représentent l’ensemble de notre société. »

Découvrir des organismes essentiels

Sa première année au CARO lui fait découvrir des ressources dont il ignorait l’existence. « J’ai découvert des organismes communautaires extraordinaires. Je me souviens d’une visite dans Charlevoix. Il y avait une dame de 75 ans, haute comme trois pommes, qui travaillait 80 heures par semaine dans une banque alimentaire. Cette fougue-là et cette implication sans réserve, c’est ce qu’on ne voit pas quand on fait juste donner de l’argent. C’est beau de voir tous ces gens qui réussissent à faire de petits miracles chaque jour pour les gens dans le besoin. »

D’autres visites en organismes sont tout aussi mémorables, que ce soit au Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier, au Projet Intervention Prostitution Québec (PIPQ) ou chez Moisson Québec. « C’est beau de voir comment les intervenants réussissent à mettre des sourires sur les visages de gens qui auraient toutes les raisons de pleurer. Et ça, tu ne peux pas voir ça sur papier. »

Les bénévoles du CARO ne font pas que scruter à la loupe les finances des organismes soutenus par Centraide. Ils ont aussi un rôle d’accompagnement que Louis Aubé estime des plus enrichissant.

« Lorsqu’on décèle des éléments qui ne marchent pas, on ne les laisse pas tomber, on leur suggère un plan d’action. On leur donne l’occasion de les accompagner et de se corriger. Ça les aide à devenir de meilleurs organismes, encore plus pertinents dans leur milieu. C’est un rôle extrêmement valorisant, on n’a pas juste le côté froid comptable de la décision. »

Rigueur du processus

Une grande fierté anime Louis Aubé quand il parle de son expérience avec le CARO de Centraide. « C’est à mon avis le processus le plus rigoureux que j’ai vu dans ma vie. »

Selon lui, le processus est démocratique, transparent, et la décision de renouveler ou non le financement d’un organisme communautaire, qui revient au final au conseil d’administration de Centraide, est impartiale. « Je suis extrêmement confiant de dire aux bénévoles que c’est le meilleur “deal” possible pour le 100 $ ou le 500 $ qu’ils ont confié à Centraide. »

Le père Noël de Laura Lémerveil  

L’implication de Louis Aubé ne se limite pas au CARO de Centraide. Il œuvre aussi auprès de Bénévoles d’expertise, qui accompagne les organismes dans leur gestion par le bénévolat de compétences, et Laura Lémerveil, un organisme qui soutient les enfants vivant en situation de handicaps multiples et leurs familles.

Chez Laura Lémerveil, il délaisse les chiffres pour jouer un tout autre rôle, celui du père Noël. « Je n’ai pas d’enfants, mais j’ai les enfants de ma blonde et j’ai les enfants de Laura Lémerveil. Quand je vois l’émerveillement des enfants de Laura Lémerveil, même s’ils sont lourdement handicapés, j’ai toujours senti une émotion et une flamme dans leurs yeux. »

À 59 ans, Louis Aubé admet penser à ralentir la cadence et à prendre sa retraite dans un horizon pas si lointain. Mais n’allez pas croire qu’il délaissera son bénévolat pour autant. C’est le fondement même de sa vie.

Il compte poursuivre son implication au sein du CARO pour un an ou deux. « C’est sûr que je veux rester dans le giron de Centraide pour plusieurs années encore. »