La vie n’a pas toujours été tendre pour la directrice partenariats et développement de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, Caroline Gendron. Son positivisme et son entourage ont joué un rôle majeur pour l’aider à surmonter les épreuves.

Vivre la pauvreté en tant que mère monoparentale

À l’âge de 21 ans, Caroline apprend qu’elle est enceinte. Son rêve de fonder une famille très jeune est sur le point de se réaliser. Malheureusement, son petit ange François-Gabriel décède peu de temps après sa naissance, à l’âge de 3 mois, en raison d’une malformation cardiaque. 

« C’était un tsunami émotif qui n’en finissait plus. Je me rappelle du moment où j’ai dû me repositionner. Je me suis dit que j’avais 2 choix : j’avance ou je reste dans le négatif. J’ai décidé d’avancer. J’ai appris la résilience à ce moment-là. »

Près de 3 ans plus tard, elle donne naissance à Jade. Son rêve de fonder une famille se réalise. Mais une autre épreuve l’attend. Son conjoint quitte leur cocon familial pour ne plus jamais revenir. Du jour au lendemain, elle devient mère monoparentale. « J’ai élevé ma fille seule, sans support financier. Je me suis battue pour que nous ayons une vie convenable, pour que Jade puisse rêver sans limites. »

Si elle tient bon, c’est grâce à l’amour et au soutien de ses proches, tout particulièrement de son père et de sa mère. 

« Mon père venait me porter des sacs d’épicerie régulièrement parce que, même si je travaillais, c’était très difficile de boucler les fins de mois. Ma mère m’aidait beaucoup avec toute la logistique entourant Jade. »

Elle précise qu’elle n’a pas eu recours aux banques alimentaires puisque son entourage l’aidait énormément. Elle s’estime chanceuse d’avoir été si bien entourée. Une chance que tous n’ont pas. « J’ai eu la chance de pouvoir compter sur ma famille. Mais pour ceux qui n’ont pas de soutien ou de famille, les organismes soutenus par Centraide sont les aidants naturels. » 

Quand le cancer inspire un changement de carrière 

À l’âge de 48 ans, Caroline reçoit un diagnostic de cancer. Bien que troublant, il inspire Caroline à délaisser sa carrière en ressources humaines pour faire le grand saut chez Centraide.

« C’était une période très noire dans ma vie quand j’ai appris que j’avais un mélanome infiltrant et qu’il fallait m’opérer rapidement. J’avais très peur pour la suite. Heureusement, il a été pris au bon moment et il ne s’est pas propagé. Cela m’a amené à faire une rétrospective de ma vie et à me questionner sur mon métier. J’avais besoin de retrouver un sens dans mon travail et de redonner aux autres. » 

 

Mobiliser et redonner à la communauté 

Caroline est très fière du chemin parcouru depuis son arrivée chez Centraide en 2016. Celle qui a d’abord occupé le poste de conseillère principale aux partenariats et développement est maintenant la directrice partenariats et développement. « De réussir à rallier toujours plus de partenaires d’affaires à la cause, c’est extraordinaire, c’est un cadeau. Quand je vais dans les entreprises, il y a de plus en plus de gens qui comprennent notre mission et y adhèrent. Je me dis que le travail de sensibilisation qu’on fait donne quelque chose. » 

Son travail lui apporte son lot d’histoires de vie qui la bouleversent et l’émeuvent. « Quand des gens ont vécu des choses difficiles et qu’ils s’en sortent grâce aux organismes communautaires, ça me touche. Je ne peux pas tous les aider un par un, mais avec Centraide, c’est une des façons que j’ai de redonner à la communauté. » 

 

Dans ses rêves les plus fous, elle imagine un monde meilleur, avec un écart moins grand entre les riches et les plus démunis, plus d’entraide aussi. Pour y arriver, elle compte poursuivre son petit bonhomme de chemin encore longtemps chez Centraide. 

« Je désire finir ma carrière chez Centraide. Je ne me vois nulle part ailleurs. » Nous non plus! 😉 

*Article mis à jour en août 2023 

 

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