L’itinérance, ça use… les souliers

L’itinérance, ce n’est pas seulement ne pas avoir de toit. C’est aussi devoir marcher 10 à 15 kilomètres par jour, souvent bien plus. C’est l’équivalent d’un trajet Québec–Saint-Georges, en Beauce, chaque semaine.
Imagine parcourir cette distance sans de bonnes chaussures.
C’est pourtant la réalité de nombreuses personnes en situation d’itinérance, qui avancent malgré la douleur, sans équipement adapté pour protéger leurs pieds.
👟 Offrons-leur le confort dont elles ont besoin.
Notre objectif : fournir 500 ensembles de marche comprenant 3 paires de chaussettes, une paire de sandales et une paire de souliers pour aider ces personnes dans leur quotidien.
Chaque don compte et fait une différence concrète :
- 10 $ = 3 paires de chaussettes
- 30 $ = 1 paire de sandales + des chaussettes
- 50 $ = 1 ensemble de marche complet
🔥 Fais partie du mouvement. Fais un don aujourd’hui et aide quelqu’un à avancer avec dignité.
Notre objectif : 500
C’est la quantité d’ensembles de marche que l’on désire remettre à des organismes des villes de Québec et de Lévis.
Liste des organismes communautaires :
- Répit Basse-Ville
- Maison Revivre
- Projet Intervention Prostitution Québec (PIPQ)
- L’Archipel d’Entraide
- Lauberivière
- Centre aide et prévention jeunesse (CAPJ Lévis)
- Alliance-Jeunesse Chutes-de-la-Chaudière
Le suivi de l’objectif n’est pas en temps réel. Les dons doivent être traités par l’équipe avant d’être comptabilisés dans l’objectif.
L’itinérance, ça use…
Le corps
- Chaque semaine, des personnes en situation d’itinérance cherchent des chaussures neuves, quelle que soit la saison.
- Un mal de pied se répercute sur l’ensemble du corps. Pour ces personnes qui marchent constamment, c’est particulièrement éprouvant.
- Les personnes en situation d’itinérance sont plus susceptibles de souffrir de maladies chroniques telles que l’hypertension et le diabète. Près de la moitié d’entre elles en souffrent.
- L’itinérance augmente le risque de contracter des maladies infectieuses. Les conditions de vie précaires et le manque d’accès aux soins médicaux contribuent à cette vulnérabilité.
- Face aux températures extrêmes, surtout en hiver, les personnes en situation d’itinérance se retrouvent bien plus souvent aux urgences, à l’hôpital ou dans des situations critiques que le reste de la population.
Le moral
- L’itinérance peut entraîner une perte de dignité et d’estime de soi. Les personnes dans cette situation sont souvent confrontées à des regards de jugement et à la stigmatisation.
- Une rupture des liens familiaux et amicaux se crée, laissant un sentiment de solitude et d’abandon. Environ 60 % des personnes en situation d’itinérance rapportent un isolement social sévère indiquant qu’elles ont peu ou pas de contacts réguliers avec leurs proches.
- La majorité des personnes en situation d’itinérance développent des traumatismes à la suite des expériences qu’elles vivent dans la rue telles que la violence ou les agressions.
- Le manque de sommeil, la mauvaise alimentation et les douleurs physiques créent un épuisement quotidien qui peut mener à la consommation de drogues. Celle-ci est souvent entraînée par le fait de vouloir soulager la douleur physique et intérieure.
- Environ 70 % des personnes en situation d’itinérance ont des problèmes de consommation de substances.
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De 30 à 50 % des personnes en situation d’itinérance souffrent de troubles mentaux graves tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire ou la dépression majeure.
Les liens sociaux
- L’exclusion liée à l’itinérance peut empêcher les individus de réintégrer la société. Les préjugés et les discriminations rendent difficiles la création de nouveaux liens sociaux et le maintien des anciens.
- Près de 70 % des personnes en situation d’itinérance disent avoir été victimes de discrimination ou de préjugés en raison de leur situation.
- L’isolement est une conséquence majeure de l’itinérance. Les personnes en situation d’itinérance sont souvent exclues des activités sociales et des communautés, ce qui peut entraîner un sentiment de solitude et d’abandon.
- La peur de recourir au système de santé, qu’elles jugent trop long et trop complexe, les prive de services de santé essentiels.

Jocelyn Niquette, pair aidant à l'Archipel d'Entraide, partage avec nous son regard sur la réalité de l'itinérance à Québec et sur les conséquences que peuvent avoir les problèmes de pieds et le manque de chaussures adéquates dans le quotidien des personnes en situation d'itinérance.
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