Vers un monde plus juste

Il est parfois difficile de mesurer l’ampleur des inégalités sociales. De réaliser les défis qui nous entourent. Par son rôle de coprésidente de la campagne 2023, Valérie Lavoie souhaite conscientiser le public que tous et toutes ne partent pas du même point de départ dans la vie.

« Considérant le contexte économique actuel, considérant tous les enjeux de santé mentale, considérant les privilèges que certains ont, on doit faire notre part pour qu’un équilibre s’atteigne au niveau sociétal, pour être sûr que tout le monde ait un minimum de dignité dans la vie. »

Et pour trouver cet équilibre, la présidente et cheffe de l’exploitation chez Desjardins Groupe d’assurances générales croit que Centraide fait partie des joueurs importants.

« Il y a des causes vers lesquelles la population est naturellement attirée. Centraide vient boucher des trous où c’est moins naturel de le faire, où la société en a besoin. »

Valérie Lavoie reconnaît qu’elle-même a découvert de nombreux organismes alors qu’elle participait à une tournée d’autobus organisée par Centraide il y a plusieurs années.

« Quelques rues  plus bas que mon bureau, il y a des organismes qui s’occupent de gens qui ont des besoins financiers importants, des organismes dont je n’avais jamais réalisé la présence. Je ne pensais pas non plus certaines de ces inégalités si proches de nous. »

S’ouvrir à la différence

Si Valérie Lavoie a vu ses propres parents être sensibles aux besoins de leur communauté, c’est l’arrivée de son fils autiste qui l’a encore plus sensibilisé sur l’iniquité sociale.

« Mon fils est privilégié dans un sens. Mon mari et moi avons un bon emploi, on est capable de répondre à ses besoins. On a côtoyé des organismes, des parents, des jeunes comme lui qui n’ont pas nécessairement la même histoire, le même soutien financier ou de leur famille. »

Même s’ils peuvent lui offrir du soutien financier et subvenir à plusieurs de ses besoins, elle sait que sans les organismes, il ne pourrait pas participer à des camps d’été, avoir des activités, et viser à devenir autonome. « Même si l’on est privilégié, on a besoin du filet social. »

La coprésidente de la campagne de cette année insiste donc sur le fait qu’il appartient à tous et à toutes de bâtir une société inclusive et égalitaire puisque « personne n’est à l’abri. Il y a des événements qui peuvent faire en sorte que la chaîne débarque. »

Alors qu’elle faisait du bénévolat dans un organisme associé à Centraide, Valérie Lavoie a par exemple rencontré une femme et sa famille qui avaient tout perdu dans un incendie. « On sentait qu’ils étaient mal à l’aise d’être là. Personne ne devrait être gêné d’aller vers un organisme, de demander de l’aide. »

Elle croit que pour briser cette gêne, « il ne faut pas avoir peur d’en parler. Plus on le fera, plus les gens seront sensibilisés. » Et ça, c’est la base pour construire des communautés solidaires, selon elle.

Solidarité en temps de crise

La campagne annuelle de collecte de fonds de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches se déroule alors qu’entreprises et particuliers « font face à plus de choix dans leurs dépenses. »

Ce n’est tout de même pas ce contexte social et économique difficile qui diminue la ferveur de Valérie Lavoie à faire connaître Centraide dans son réseau.

« Toutes [les organisations philanthropiques] ont leur place. La force de Centraide, c’est de s’assurer que les organismes sont gérés de façon rigoureuse et que l’argent est utilisé à bon escient. »

Celle qui est engagée auprès de l’organisation depuis de nombreuses années grâce à la Campagne d’entraide Desjardins espère donc mobiliser le plus grand nombre de personnes à soutenir l’organisation encore cette année. « Quand on aide Centraide, on aide 225 organismes », rappelle-t-elle.

Un appel à la solidarité qui trace un lien clair entre les valeurs de Desjardins et de Centraide.

Lire le portrait de Martin Thériault, coprésident de la campagne 2023.