Un bel héritage à notre communauté


Nommée Grande Bâtisseuse de l’Estrie en 1991 pour son implication dans le milieu communautaire et dans le milieu des communications, ma mère Ginette Therrien, décédée le 21 février 2016, a laissé un bel héritage à notre communauté. Par la création de la trousse Avant de m’envoler et par la création du Fonds Avant de m’envoler, je souhaite perpétuer son œuvre en sa mémoire.

Lorsque ma mère nous a quittés, j’ai agi à titre de liquidateur de sa succession et j’ai réalisé l’ampleur de cette responsabilité. En période de deuil, les détails administratifs sont lourds, surtout quand on cherche constamment l’information nécessaire pour faire avancer les choses.

 


J’ai voulu aider les gens qui doivent traverser ce passage obligé en partageant le fruit de mon expérience avec le plus grand nombre de gens possible. C’est ainsi que j’ai créé la trousse Avant de m’envoler qui répond à un besoin bien précis : rassembler les renseignements personnels des gens avant leur départ et tous les documents officiels pour faciliter la vie de leurs proches après leur décès.

 

 


Le Fonds Avant de m’envoler dans lequel j’investie un pourcentage des ventes de la trousse me permettra d’aider les gens de notre communauté en soutenant la mission de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches et ainsi de poursuivre l’œuvre de ma mère, et ce, à perpétuité.

Pour découvrir la trousse ou vous la procurer, je vous invite à consulter le site Web www.avantdemenvoler.ca.

 

Parcours exceptionnel de Ginette Therrien

Dans les années ‘80 ma mère a été lectrice de nouvelles à Télé 7, notamment dans la première équipe de Café Show, l’ancêtre de l’émission Salut, Bonjour. Elle a par la suite été recherchiste pour l’émission Mongrain de Sel, animée par Jean-Luc Mongrain. Dans le cadre de cette fonction, elle a répondu à des milliers de lettres pour venir en aide aux auditeurs vivant différents problèmes. Les plus courants étaient en lien avec le règlement de succession. Elle a donc, malgré elle, développé des compétences en ce domaine et elle a été coordonnatrice régionale pour l’abolition de la vente itinérante de préarrangements funéraires qui a mené dans les années 90 à une loi interdisant cette pratique néfaste pour les personnes les plus vulnérables.

Animatrice du téléthon du CHUS pendant plusieurs années, elle a interviewé à visage découvert Bruno Faucher, atteint du sida. Au début des années 80, alors que personne ne voulait l’approcher, elle lui a serré la main en direct pour vaincre les préjugés.

Touchée par l’histoire de Bruno, elle est devenue membre fondatrice d’Iris Estrie, en 1988. La mission générale de cet organisme communautaire est de stimuler et développer une action communautaire face au VIH/Sida et autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).

Son expérience à la création d’un organisme communautaire lui a permis d’aider Marcel Bolduc, suite à l’assassinat de sa fille, à mettre sur pied la fondation Isabelle Bolduc qui lutte pour la prévention des violences faites aux femmes.

Par la suite, elle a poursuivi sa carrière de recherchiste auprès de M. Mongrain lors de son passage à Télé-Québec. Elle a également travaillé avec Louis Deschâtelets à TQS et a terminé sa carrière à Radio-Canada où elle a été recherchiste au Téléjournal et pour l’émission Zone Libre. Elle a d’ailleurs été récipiendaire du prix Judith Jasmin en l’an 2000 pour le reportage « Qui mène en prison? », prix qu’elle partage avec Jean-François Lépine et Georges Amar.

Aujourd’hui encore, malgré son départ, des gens poursuivent ce qu’elle a amorcé. J’ai voulu, à mon tour, trouver une façon de lui rendre hommage en aidant mon prochain. À sa mémoire, j’ai créé le Fonds Avant de m’envoler avec Centraide Québec et Chaudière-Appalaches.

Steve Therrien