Une coprésidente soucieuse de notre filet social

Marie-France Poulin s’implique pour la cause de Centraide depuis plus de 25 ans. Avant de faire partie de nos donateurs majeurs, elle a participé aux campagnes Centraide en milieu de travail en Beauce. Aujourd’hui, la vice-présidente du Groupe Camada est l’une de nos coprésidentes de la campagne 2020. Rencontre avec une femme dont l’implication sociale est au coeur de son action.

Le désir de donner au suivant s’est fait sentir très tôt dans la carrière de Marie-France Poulin. À l’époque où elle fait partie de l’équipe de direction de MAAX en Beauce, la mission de Centraide l’interpelle. Elle se fait un devoir de participer à leur campagne en milieu de travail.

« Il y a 25 ans, la cause qui ressortait dans le communautaire, c’était Centraide. Pour moi c’était une évidence qu’il fallait contribuer à Centraide. Ce n’est pas un geste extraordinaire, c’est un geste qu’on doit faire. »

Son cheminement professionnel l’amène ensuite chez Groupe Camada, dont le siège social est à Sainte-Marie. La vice-présidente de l’entreprise se fait un point d’honneur à poursuivre son implication pour la cause. Elle devient même membre du Cercle des donateurs majeurs de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches.

La cause des femmes

Au fil des ans, son désir de redonner à sa communauté grandit. En 2013, elle décide de s’impliquer pour le mieux-être des femmes qui fréquentent la YWCA, un organisme maintenant soutenu par Centraide. Elle présidera le conseil d’administration de la YWCA-Québec pendant cinq ans. Elle est particulièrement fière du projet de rénovation qu’elle a piloté.

« Quand j’ai fait le saut à la Y, c’était pour redonner un toit aux femmes. L’édifice de l’avenue Holland à Québec tombait en ruine et on n’avait pas le choix de le rénover, c’était un besoin essentiel. Je suis très fière que l’organisme ait toujours gardé une mixité dans ses locaux. Il y a des femmes qui, par exemple, vont y suivre des cours de natation qui côtoient d’autres femmes dans le besoin qui n’ont pas de toit où dormir. C’est le reflet qu’on veut avoir dans notre société, on ne veut pas créer de ghettos. »

De ses années passées à la YWCA, elle retient que la vie peut parfois basculer subitement. « J’ai vu des femmes qui se sont retrouvées à la Y alors que rien n’en laissait présager. Souvent le déclencheur, c’est la violence dans leur environnement. Ça peut arriver à n’importe qui, dans toutes les couches de la          société. » D’où l’importance d’avoir un bon filet social pour venir en aide à ces femmes dont la vie prend un autre chemin.

Nouveau défi: la coprésidence 2020

À 58 ans, Marie-France Poulin est une femme d’affaires qui aime relever des défis. C’est la raison pour laquelle elle a accepté d’emblée la coprésidence de la campagne Centraide 2020 quand on lui a proposé.

« Tout au long de ma carrière, je me suis impliquée dans plusieurs causes, que ce soit pour les femmes, les jeunes ou l’éducation, puisque j’ai présidé le CA de l’Université Laval. De pouvoir soutenir une cause parapluie comme Centraide, ça vient regrouper tout ce que j’ai fait depuis 30 ans. C’est une belle façon de camper mon implication sociale. La coprésidence de la campagne me permet d’embrasser toutes les   causes. »

Être sensible aux autres 

Pour mener la campagne 2020 à bon port, elle se dit prête à solliciter le grand coeur des leaders de la Beauce et de Chaudière-Appalaches, une région qu’elle connaît bien. Elle n’est pas seule dans cette belle aventure. Elle peut compter sur l’aide de Denis Dubois et Jean-François Chalifoux, qui ont accepté eux aussi la coprésidence.

Elle est bien consciente que leur mission ne sera pas simple, avec la pandémie qui perdure et le climat d’incertitude qui pèse sur les entrepreneurs et leurs employés. Mais elle sait aussi que chacun a son rôle à jouer pour s’assurer que les gens dans le besoin ne seront pas laissés pour compte.

Des besoins plus grands à combler

« Rapidement, on a pu s’apercevoir que les besoins sont de plus en plus grands dans les organismes communautaires. Je compte sensibiliser les leaders de notre communauté au fait que ce n’est pas facile pour personne. Je veux leur rappeler de ne pas oublier de faire un petit plus pour ceux qui ont des besoins encore plus criants. Il ne faut pas oublier les plus démunis. »

Marie-France Poulin est bien au fait de la pression exercée sur certains organismes communautaires, comme chez Moisson Beauce par exemple. Avec la crise de la COVID-19, les demandes d’aide alimentaire ont triplé. La banque alimentaire a dû éponger 100 000$ en dépenses non prévues au début de la crise. Heureusement, l’organisme a pu compter sur le Fonds d’urgence mis sur pied par Centraide Québec et Chaudière-Appalaches pour se sortir la tête hors de l’eau.

La campagne va bon train

Comme Marie-France Poulin est une femme d’action, son rôle de coprésidente de campagne est déjà bien entamé. À ce jour, elle a rencontré plusieurs dirigeants d’entreprises dans le but de les inciter à faire un don corporatif ou à démarrer une campagne Centraide en milieu de travail.

« Les entrepreneurs sont au rendez-vous. Si j’ai un taux de succès de 80% de tous les dirigeants que j’ai rencontrés, je vais être très contente! Plusieurs me disent qu’ils vont regarder quel bout de chemin ils peuvent faire. »

Ce qu’elle souhaite le plus au monde, c’est d’assurer la pérennité de l’organisation philanthropique, afin de ne pas laisser tomber ceux qui prennent soin des plus démunis. « Les entrepreneurs que nous approchons, on ne veut pas juste qu’ils donnent en 2020, on veut qu’ils le fassent chaque année. »

L’action de Centraide

La femme d’affaires mise sur l’expertise de l’organisation philanthropique pour convaincre les leaders des différentes entreprises qu’elle sollicite du bien-fondé de la cause. « Tout le monde connaît Centraide, mais je veux qu’ils connaissent son  action. »

Elle ne ménage pas ses efforts pour appuyer ses propos par des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. « Je leur mentionne que plus de 85 cents de chaque dollar investi retournent aux gens dans le besoin, ce n’est pas de l’argent perdu. Ça éveille les gens. » Chaque année, l’argent amassé par l’organisation philanthropique est distribué à plus de 200 organismes, que ce soit pour assurer les besoins de base, soutenir la réussite des jeunes ou briser l’isolement de nos aînés.

Marie-France Poulain n’hésite pas à mettre en lumière les bienfaits de l’organisation philanthropique. « Centraide est un organisme solide qui connaît bien les besoins des démunis et des organismes qui leur viennent en aide. Il faut faire un petit effort de plus et donner à Centraide. Tout seul, on n’y arrive pas. »

Son voeu le plus cher

Quand on lui demande quel est son souhait pour la campagne 2020, sa réponse ne se fait pas attendre: que la campagne soit une réussite. « Notre campagne sera une réussite si le filet social que nous soutenons est assez grand pour les besoins qui vont s’être ajoutés. »

Les prochains mois seront cruciaux pour mener la campagne à bon port, de quoi la tenir occupée. En plus d’être une femme d’affaires aguerrie et de s’impliquer pour Centraide, elle est mère de trois enfants et grand-mère d’une petite fille.

Une fois la campagne terminée, elle compte passer plus de temps auprès de sa famille et jouer son rôle de grand-mère pleinement. Ils accueilleront un deuxième nouveau-né en novembre.

Merci Marie-France de vous impliquer comme vous le faites pour la cause. Nous avons une fidèle alliée.