Au Québec, 65% des jeunes qui entrent au secondaire vivent de l’anxiété de performance. La statistique est très préoccupante, ce sont 2 adolescents sur 3. La détresse psychologique et les troubles généraux d’anxiété sont en hausse. Entre 2010 et 2017, la proportion d’adolescents touchés a augmenté comme suit :

Comment aider concrètement ces jeunes? Comment prévenir les problématiques de santé mentale?
Centraide et les organismes qu’il soutient misent sur des facteurs de protection connus et reconnus : une bonne estime de soi, l’inclusion sociale, le pouvoir d’agir, l’accessibilité aux services sociaux et communautaires et la bonne qualité de vie globale.

Lorsqu’ils rencontrent un jeune, les intervenants communautaires travaillent son estime de soi et lui donnent des moyens concrets pour changer sa situation. En lui disant qu’il a de la valeur, qu’il mérite l’aide qu’il recherche et en l’outillant, ils lui redonnent son pouvoir d’agir. Différents espaces de vie, comme des Maisons des jeunes ou des milieux pour jeunes LGBTQ+, accueillent les adolescents avec leurs différences et leur permettent de se sentir inclus, devenant parfois une deuxième famille. Pour les plus démunis, des services d’aide alimentaire, d’aide au logement, de friperie, de cours de sports à faible coût, d’ateliers ou d’activités d’épanouissement contribuent à rehausser leur qualité de vie, ainsi que celle de leur famille.

 

Témoignage

Jusqu’en 6e année, Ilyes subit de l’intimidation à l’école. Il n’a pas d’amis et souffre en silence. À 12 ans seulement, il a des pensées suicidaires : « Je pensais au suicide chaque jour. J’avais l’impression que si je partais, personne n’aurait de peine. »  Il est alors de plus en plus anxieux et il a du mal à bien fonctionner.

« Quand je suis entrée à la Maison des jeunes, j’ai discuté avec les animateurs et je leur ai tout raconté ce que je vivais, que je ne me sentais pas bien dans ma peau et que j’avais des idées suicidaires. Ils m’ont laissé parler et ils m’ont écouté. J’ai tellement pleuré… »

Ilyes n’oubliera jamais ce que la Maison des jeunes a fait pour lui.  « Ils m’ont redonné confiance en moi, ils m’ont aidé et soutenu quand ça allait moins bien. Ce n’est pas juste un organisme communautaire, c’est ma deuxième famille. »

Voir le témoignage complet d’Ilyes

 

Parler pour sauver des vies 

Du 2 au 8 février 2020 a lieu la 30e semaine nationale de prévention du suicide sous le thème « Parler du suicide sauve des vies ».

Même s’il est tentant de trouver une réponse simple à un suicide, ce geste dépend toujours de plusieurs facteurs. Il ne peut pas être résumé à un élément précis de la vie d’un individu.

Profitons de l’occasion, comme plusieurs jeunes anxieux peuvent ressentir du désespoir ou de la détresse, pour mettre en lumière quelques facteurs de prévention connus.

Que veulent dire ces termes?

Les stratégies d’adaptation productives sont la pratique de loisirs, la capacité de résoudre efficacement des problèmes et à demander de l’aide sans hésiter.

La « raison de vivre » fait référence au fait d’avoir le goût de rester en vie parce qu’on tient à sa famille ou à ses amis, et qu’on les sent présents pour nous soutenir.

Les « formes de spiritualité » ne signifient pas forcément le fait d’adhérer à une religion, mais plutôt le fait général d’avoir des croyances qui permettent d’espérer des jours meilleurs.

En ce sens, tous les organismes affiliés à Centraide qui travaillent à créer des liens sociaux, à briser l’isolement des individus et à les outiller pour réussir leurs projets de vie, travaillent en prévention de la détresse. Il peut s’agir d’un jeune qui vit de l’intimidation et trouve de l’écoute auprès d’un intervenant. Ce peut être une adolescente qui retrouve sa motivation scolaire grâce à la pratique de son sport préféré combinée à un programme de tutorat. Ou encore, un jeune homosexuel qui rencontre un groupe d’amis avec qui échanger à propos de sa réalité et qui se sent ainsi mieux dans sa peau.

Moi aussi, je souhaite soutenir la santé mentale des jeunes.