Une nouvelle présidente tournée vers la communauté 

Bénévole accomplie, Annie Gaudreault est devenue, le 20 septembre dernier, la nouvelle présidente du conseil d’administration de Centraide Québec, Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent. Très impliquée dans les campagnes en milieu de travail depuis 2016, elle a accepté cette nouvelle occasion de donner au suivant.  

« J’aurais pu me dire que je n’avais pas le temps, mais à la place, je me suis dit : Centraide a besoin de moi, je suis prête! » Impliquée au sein du CA depuis 2017, elle souligne qu’un conseil d’administration ne repose pas que sur les épaules d’une seule personne et qu’elle sait que tous les membres de l’équipe qui l’entoure sont prêts à mettre la main à la pâte. « Je me sens déjà comme dans une famille », insiste-t-elle. 

L’appui de la Ville de Lévis, où elle occupe le poste de directrice des affaires juridiques et du secrétariat corporatif, lui a également permis de plonger sans réticence dans cette nouvelle étape. « J’ai le soutien précieux de la Direction et de mon équipe! » 

L’avocate de formation prend à cœur le bien-être de sa communauté et reconnaît que celui-ci passe avant tout par le bien-être de chaque individu. C’est d’ailleurs avec cette vision en tête qu’elle a travaillé, dès 2011, à la mise en place de programmes de justice adaptés à des clientèles particulières (IMPAC). 

Annie Gaudreault comprend alors l’apport important qu’ont les organismes communautaires dans la vie des membres de sa communauté. « Personne n’est à l’abri d’un échec ou d’une maladie. Si une situation difficile devait arriver à quelqu’un près de moi, je sais qu’il pourra se tourner vers des organismes où il se sentira bien. » C’est entre autres pourquoi elle a accepté la présidence du conseil d’administration. Parce qu’elle sait que Centraide est là pour soutenir ces organismes.  

Équilibre de vie 

Dès son enfance, ses parents lui apprennent le sens du partage, de l’ouverture aux différences et de l’accueil de l’autre. « Ils me rappelaient d’ailleurs régulièrement que la réalité dans laquelle on vivait n’était pas la même pour toutes les petites filles de Québec. » L’engagement de ses parents au sein d’organismes d’aide alimentaire et de comptoir vestimentaire ont été une source d’inspiration déterminante. 

Depuis, elle se fait un devoir de redonner à ceux et celles qui n’ont pas les mêmes privilèges qu’elle. Le temps qu’elle met à s’engager dans sa communauté lui permet de maintenir son équilibre personnel.  

D’ailleurs, la liste d’implications d’Annie Gaudreault au sein de conseils d’administration n’a cessé de s’allonger au cours des années. Si certains de ses proches se demandent parfois comment elle fait pour avoir du temps de redonner aux autres, Annie Gaudreault répond que « notre temps, c’est nous qui le gérons et lorsque c’est quelque chose d’important comme le bénévolat, on trouve le temps. »  

Sensibilisation et prise de conscience 

La pandémie a amplifié les inégalités sociales au cours des derniers mois, mais la présidente considère que la force de la collectivité est profondément ressortie. « Je pense qu’on va être encore mieux outillés dans le futur pour faire face aux crises sanitaires, oui, mais également aux autres besoins grandissants. »  

Pour s’en assurer, elle s’est donné comme mandat de sensibiliser les jeunes leaders à l’importance de la philanthropie et de l’engagement dans la communauté. « Il ne faut pas se préoccuper du filet social uniquement lorsqu’on arrive sur le marché du travail. Oui, il y a l’engagement financier, mais tu peux aussi aller à la rencontre de l’autre grâce aux organismes communautaires. » Des rencontres qui auront certainement des répercussions sur la qualité de vie de la communauté, avec un grand C.